Julien Gadois, forgeron

Julien Gadois est un percheron de père en fils, qui a passé sa vie entre Brou, Nogent le Rotrou et Gréez sur Roc.

Petit garçon bricoleur, il a grandi en écoutant les belles histoires de son grand père carrossier, Alphonse, qui l’ont fait rêver d’atelier, de fer et de feu. Adolescent, il se passionne pour ses vélos. Il les démonte et les remonte jusqu’au dernier boulon, et fait ses premiers points de soudure. C’est décidé, il ne sera pas maçon comme son papa, mais il travaillera dans le fer et l’acier. C’est sa maman Lydia qui encouragera cet artiste plein de sensibilité et de doute pendant ses apprentissages et ses premières réalisations.

Avide de connaissances, Julien, en dévorant les livres qui parlent de forge et de fer, découvre et se passionne pour Alberto Giacometti. C’est un coup de foudre qui confirme la direction de sa vie et l’éthique de perfection et d’accomplissement qui ne le quittera pas.

Julien fait ses classes dans de grosses entreprises où il étouffe par manque de créativité et en 2008 il lâche tout pour partir en pèlerinage sur la route de Saint Jacques de Compostelle depuis le Puy en Velay. C’est un véritable voyage initiatique de plusieurs mois qui lui permet de méditer, de « dialoguer avec lui-même », et de faire des rencontres merveilleuses comme ce vieux forgeron espagnol dans une forge perdue de Gallice entourée d’oliviers séculaires où Julien a passé des jours d’échange, d’histoires et de frappe sur l’enclume…

De retour, Julien se met à son compte et se construit une réputation de talent qui ne l’abandonnera jamais, auprès de ses premiers clients et de la confrérie des forgerons.

Sa renaissance personnelle acquise en marchant, il la cultive en faisant d’immenses randonnées à vélo avec des amis forgerons dans toute la France, entre ses chantiers de grilles, de portails ou de sculptures.

Il voyage pour découvrir le travail des anciens. Il tombe amoureux des décorations des portes à Florence et à Gènes, des détails des ferronneries d’art, des colonnes de marbres. Il adopte l’acier italien, plus doux et plus travaillé que chez nous.

Julien a dans les yeux les beautés de son Perche natal : de ses manoirs, de ses châteaux, de leurs grilles et ferronneries d’art, des travaux des artisans de l’histoire. Il est fasciné par l’énergie et le travail des anciens qui ont pu édifier ces églises, ces abbayes avec si peu de matériel. Fasciné par le respect du détail de ces compagnons qui ne comptaient pas le temps pour réaliser leurs chefs d’œuvre. Julien s’identifie à eux. Il s’engage pour le beau, le pur, le long terme. Se revendique écolo, lui qui utilise un matériau unique qui se recycle à 100% : l’acier, lui qui ne réalise que des produits qui durent des siècles.

Venez rendre visite à Julien dans son atelier de Gréez sur Roc, vous découvrirez un artisan percheron passionné.